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[MUSIQUE] [MUSIQUE] Arborescences, c'est permettre à tous
les enfants à haut potentiel de pouvoir bénéficier d'une pédagogie adaptée,
quel que soit son milieu
socioculturel, donc, on va dire un
réseau d'écoles pour le développement durable des enfants à haut potentiel.
L'école pilote, elle a commencé avec cinq élèves en novembre 2009,
à Nogent-sur-Marne.
Aujourd'hui, l'école compte 47 élèves, huit salariés et quatre intervenants qui
s'occupent des élèves sur des domaines très spécialisés comme la
graphothérapeute, la professeure de musique, la professeure de danse, voilà.
L'école est à sa taille maximum, c'est-à-dire que nous avons constaté
qu'avec trois classes et 15 élèves par classe,
cela correspond à un modèle très intéressant et gérable pour ces enfants,
qui convient à la pédagogie de développement, et donc aujourd'hui,
on est en phase d'essaimage, puisqu'on a assis le modèle tel
qu'il est déployé à nos gens, depuis six ans d'ailleurs maintenant déjà.
Au départ, je suis chef d'entreprise, j'ai fait le SCP,
ensuite j'ai eu un parcours dans l'entreprise.
Un jour, en me frottant au problème du haut potentiel avec mes enfants,
je me suis voilà,
cela fait des années que j'ai envie de faire quelque chose avec les enfants.
C'est un projet, monter une école,
mais une école qui doit être accessible à tout le monde.
On ne veut surtout pas faire une école d'élite.
Donc obligatoirement, en France, comme on est obligé,
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dont les parents n'ont pas les moyens de payer une école privée,
pour assurer la mixité sociale de l'école.
Alors concrètement, je m'y suis pris en imaginant un système plutôt hybride,
on va dire, qui est financé à la fois par les parents,
ceux qui ont les moyens de payer la scolarité, et par un financement de bourse
pour ceux qui n'ont pas les moyens de payer la scolarité.
La scolarité coûte 6 000 euros à l'année, pour quelqu'un qui paye le plein tarif.
Donc, on a aujourd'hui avec nos 47 élèves, on est passé, on va dire,
la première année de 18 000 euros de chiffres d'affaires à 280 000 euros,
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l'année dernière.
Les financeurs pour les bourses sont principalement des entreprises,
des privés, des personnes physiques et des fondations.
Dans l'enseignement en fait, il y a deux choses.
La première, c'est qu'il fallait effectivement qu'on puisse récolter des
dons puisque c'était notre volonté de financer la scolarité comme ça.
Et puis, vis-à-vis des pouvoirs publics,
comme on travaille en partenariat avec les villes dans lesquelles on s'installe,
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pour une association, on peut obtenir des subventions municipales,
alors que si on était une entreprise, ce n'était pas possible.
Donc, pour ces deux raisons,
il était vraiment important qu'on soit sous forme d'association.
Au-delà de ces deux raisons, il y a aussi la difficulté en France de
lier le commercial avec l'éducation, surtout l'éducation des jeunes enfants,
puisque nous, on s'adresse à un public primaire,
c'est-à-dire entre cinq et onze ans, aujourd'hui.
Du coup, une entreprise n'avait pas, n'aurait pas pu voir le jour.
Pour les financements, au démarrage,
nous sommes partis avec 30 000 euros de fonds propres, 15 000 euros de dons,
de par notre entourage proche, des gens
qui me connaissaient et qui m'ont fait confiance sur le montage de ce projet.
Un prêt auprès de France Active, de la même somme, 15 000 euros,
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et puis l'aide d'Antropia, l'incubateur social de l'ESSEC,
qui m'a donné à moi une prime, pour pouvoir ne pas peser sur le budget de
l'école, et donc totalement dédier ces 30 000 euros au développement de l'école,
et à l'embauche d'un salarié qui était l'enseignant de l'école.
Au démarrage également, on a eu l'appui de la mairie de Nogent-sur-Marne, qui
nous a mis gratuitement à disposition les locaux pendant les deux premières années,
puis aujourd'hui, nous sommes locataires avec un tarif préférentiel,
ce qui nous a permis d'ouvrir l'école au départ,
parce qu'avec cinq élèves, cela aurait été difficile d'imaginer de payer un loyer.
Aujourd'hui, le modèle fonctionne bien, on a un taux de réussite assez énorme,
puisque la totalité des enfants qui sont sortis de l'école et qui sont arrivés
au collège sont aujourd'hui dans un parcours de réussite.
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Ils se sont faits des amis, ils ont trouvé leur place,
donc notre objectif qui est un objectif d'épanouissement et pas un objectif
d'élitisme, je le rappelle, c'est important, est totalement atteint.
Donc, on est parti pour la phase d'essaimage.
On est en pleine modélisation de la pédagogie qu'on déploie.
La façon dont on s'y prend, on a décidé de travailler à l'opportunité,
c'est-à-dire un porteur de projet qui vient nous voir et qui nous dit, moi,
je voudrais monter une école.
Comment on fait?
À ce moment-là, on l'accueille,
on voit avec lui la faisabilité et on l'accompagne dans le montage de l'école.
Pour la rentrée 2015, on a trois écoles en prévision d'ouverture.
Une à Nantes, une à Toulouse et une à Montigny-le-Bretonneux,
alors qu'on avait prévu d'en ouvrir qu'une, mais voilà,
on a trois porteurs de projets, qui sont très volontaires,
des mairies qui nous suivent, et à partir de là, il est difficile de dire non.
De façon plus précise, chaque école va ouvrir avec deux classes dans un
premier temps, et ouvrira la troisième classe l'année suivante, ou encore après,
en fonction du taux de remplissage, ce qui fait 30 élèves, en gros, par école.