On y allait, on avançait, le RAMEAU nous a beaucoup aidés,
il faut le reconnaître aussi.
Le RAMEAU nous a donné quand même les moyens, les techniques,
les méthodologies en tout cas, qu'après on a adaptées à notre territoire.
Mais c'était extrêmement utile.
Et puis après, on a été dans la phase active, notamment avec les
jeunes qui se sont eux aussi d'ailleurs investis personnellement,
individuellement et aussi en équipes, il y a eu beaucoup de travaux d'équipe.
>> Ce dialogue territorial qui a été initié par la collectivité,
il aurait pu rester simplement un dialogue et un
rapprochement >> sans qu'il y
ait après une expérimentation et une mise en action derrière.
C'est important de le souligner, c'est qu'après il y a eu une volonté des
acteurs et des parties prenantes d'aller plus loin et de concrétiser
des actions qui soient au bénéfice des différentes personnes qui avaient été
identifiées au départ dans les faiblesses sur le territoire.
>> C'est vrai que le premier processus, il a pris à peu près 22
mois, de l'idée à la mise en œuvre à la réflexion,
à la mise en œuvre du premier partenariat, la première alliance.
Puis quand on s'est rencontré avec Clarisse Gallen,
on s'est vraiment dit qu'il y avait un besoin, cela n'a pas été non plus,
on n'a pas été accueillis à bras ouverts comme ça.
Nous, on savait qu'on pouvait faire quelque chose ensemble,
entre collectivités, lycées et clubs d'entreprises.
Mais souvenez-vous Clarisse, la première fois que nous sommes arrivées dans le
lycée pour rencontrer les professeurs, à la fois ils étaient demandeurs, mais il y
a beaucoup de réticence en fait, c'est des mondes qui ne travaillent pas ensemble.
Il y a l'éducation nationale, il y a les entreprises,
il y a les collectivités, chacun a des rôles définis.
>> Des représentations.
>> Voilà, chacun a des a priori sur l'autre et donc,
moi je cite cette anecdote, parce que je trouve ça intéressant.
Nous, on est arrivées en étant plutôt, nous sommes à votre disposition,
vis-à-vis des professeurs principaux, on était avec Muriel et il y avait une
espèce de froid glacial dans la salle, où ils nous attendaient un peu au tournant.
Et puis ça s'est réchauffé au fil de la réunion et quand on est ressorties,
vous m'avez dit vous avez réussi votre oral.
Donc, pour dire que ce n'était pas gagné d'avance,
que les alliances ne se décrètent pas comme ça.
Et alors après, il a fallu introduire les entreprises également,
nous on était juste collectivités, mais il y a vraiment beaucoup de réticence,
mais en même temps on y arrive.
>> L'objectif au départ était quand même >> commun,
c'était de créer une plus-value pour les jeunes,
en mettant des compétences qui n'ont pas l'habitude d'agir ensemble
et d'aller plus loin que ce que chacun des acteurs aurait pu faire individuellement.
Donc, à partir de ce postulat est né un petit peu la co-construction sachant
que la collectivité, par le biais de la direction de l'économie et de l'emploi,
elle a joué dans un premier temps le rôle du tiers de confiance.
C'est-à-dire qu'il y avait déjà un lien qui s'était noué
entre le lycée et la direction de l'économie et de l'emploi d'un côté,
de par nos missions, on a agi en soutien à l'animation du Club Gravelle Entreprendre.
Donc, on était un petit peu au centre de ça.
Et après, ce sont des réunions qui ont fait que l'on a co-construit
un programme qui réponde aux attendus pédagogiques de l'orientation.