[MUSIQUE] [MUSIQUE] Notre enjeu, au niveau du cahier des charges, c'était très donc un objet très simple, créer des emplois, pour des personnes travailleurs handicapés. Voila, donc notre point de départ était celui-là, nous sommes une association donc à but non lucratif, par définition notre objet n'était pas de trouver un business qui nous rapporte de l'argent, notre objet était de permettre la création ou la reconversion d'emplois donc à destination de travailleurs handicapés. Donc c'est on va dire le fil conducteur de notre cahier des charges, voila, après nous cherchions une entreprise avec laquelle nous puissions en tout cas nouer des liens qui s'inscrivent dans la durée. >> Cette co-entreprise, pour nous Restoria au départ c'est la transformation d'une menace en opportunité. La menace c'est quoi, eh bien la menace c'est que, l'ADAPEI 49 était client de Restoria depuis 25, 30 ans, depuis très longtemps. Ça allait bien, ça se passait bien, et tout allait bien. Et puis un jour, Monsieur Sellier nous a invité, nous a appelé, et nous a fait comprendre qu'il avait une réflexion en cours, qui faisait que, au lieu de, dans les années à venir, au lieu de faire appel à un prestataire qui prépare des repas dans sa cuisine, ce que nous faisions depuis 25 ans pour les livrer sur les sites de l'ADAPEI 49, l'ADAPEI envisageait autre chose, elle envisageait de construire sa propre cuisine et de préparer ses repas elle-même, ça voulait dire pour nous clairement la perte d'un client important et de longue date donc une véritable menace. Je dirais de manière tout à fait logique, quand on a reçu cette nouvelle-là, premier abord on s'est dit, bah non c'est pas une bonne idée, et puis au bout de quelques temps, on réfléchissant bien, on s'est dit, mais attendez, en faisant le tour de table chez nous, oui mais non, oui mais non, le conseil d'administration d'ADAPEI a voté, a voté qu'ils allaient mettre en place cette cuisine, maintenant que le conseil d'administration a voté, on va pas nous aller contre le conseil d'administration, sinon on va s'exclure, directement. Donc il a fallu trouver une autre solution. On ne va pas se battre contre, mais on va plutôt aller avec, donc c'est vraiment se dire qu'on va aller avec plutôt que contre, donc on a réfléchi, se dire voila, qu'est-ce que l'on peut faire si l'ADAPEI veut vraiment avoir sa propre cuisine, en même temps, Monsieur Sellier l'a dit, l'ADAPEI a besoin de compétences qu'ils n'ont pas, que nous avons, les compétences de, de la restauration et de cuisine, donc ça on les a, on peut les apporter, on a fait la démonstration depuis 25 ans, on a ces compétences-là, comment peut-on faire maintenant pour accompagner le projet de l'ADAPEI 49? Alors, pour développer un peu plus, au départ le projet c'était créer une cuisine sur une ville qui s'appelle Cholet, et l'idée pour vous c'était de faire environ 600 à 800 repas par jours, c'est-à-dire les besoins propres de l'ADAPEI, qui a besoin d'environ 600 à 800 repas par jours. Cette cuisine-là de 600 à 800 repas devait être créée par l'ADAPEI et être confiée à un prestataire. Et puis en étudiant un peu le dossier, on s'est aperçu que faire une cuisine pour 600 à 800 repas, dans son fonctionnement et dans son investissement, ça allait coûter plus cher à l'ADAPEI que le système qu'ils avaient avant avec nous. C'est-à-dire que nous avions notre cuisine et nous livrions les repas. Donc économiquement c'était peut-être pas un choix si pertinent que ça, même si en effet ça créait des emplois de travailleurs handicapés. Donc on a cherché une solution pour répondre à la demande de l'ADAPEI qui était de dire on veut créer des emplois de travailleurs handicapés, mais en même temps il faut aussi que financièrement ça rentre dans une enveloppe, on peut pas non plus avoir quelque chose qui fait que ça coûte beaucoup plus cher. Alors l'idée pour nous est arrivée, simplement en faisant appel à une troisième, à une tierce partie, une troisième partie, en se disant voila, l'ADAPEI a ce besoin d'une cuisine de 600 à 800 repas jour, nous on veut pas perdre le client, on veut le garder, on s'aperçoit que faire cette cuisine de 600 à 800 couverts ça coûtera plus cher, il faut qu'on trouve une autre solution, on va amener d'autres clients, on va amener d'autres repas, à nous de faire en sorte qu'on ne soit plus à 800, mais à beaucoup plus. En même temps on avait un autre client, sur un marché bien précis, avec vraiment des particularités importantes, et l'idée était de se dire, eh bah finalement, cet autre client, est-ce qu'on ne pourrait pas l'amener dans le projet de l'ADAPEI, et ainsi on ferait à l'ADAPEI non plus 800 couverts, mais on en ferait 3000 puisque ce client représente un peu plus de 2000 repas jours, donc nous sommes revenu voir l'ADAPEI, le conseil d'administration, quelques mois, je crois deux mois plus tard, pour dire à l'ADAPEI, finalement, écoutez, on a autre chose à vous proposer, votre projet initial, il est super, il est très bien, mais il risque de coûter cher, on vous propose autre chose, on vous voit plus grand, on vous voit un peu plus grand, et au lieu de faire 800 couverts, au lieu d'en faire 800, on va en faire on va mettre une cuisine qui sera capable de faire, dimensionnée pour faire environ 3 000 repas, et nous on vous amène les 2 000, un peu plus de 2 000 repas qui manque, en plus. Donc voila c'est vraiment l'histoire de une menace à un moment, nous on peut perdre un client, un client associatif, en même temps on a un autre client qui aimerait qu'on aille plus loin dans le spécifique, le sur mesure, on a fait rencontrer les deux. >> J'ai exprimé un petit peu tout à l'heure le fil conducteur que notre réorientation vers les métiers de service, et donc quand on a fait ce choix de tester le secteur de la restauration donc, >> nous avons élaboré un cahier des charges, comme je l'ai exprimé, qui donc a été mis à disposition d'un certain nombres d'entreprises de restauration collective ; ce qui a influé sur notre choix donc deux ou trois éléments en tout cas clés, là >> c'était bien sûr, et Emmanuel Saulou l'a précisé tout à l'heure, c'était que nous avions là une entreprise qui nous proposait de nous accompagnait avec un marché, qui avait, au delà de l'aspect économique un impact pour nous sur le nombre de travailleurs handicapés, hein le nombre d'emplois qu'on pouvait créer, parce qu'au départ on n'avait moins d'ambition que ça, >> on aurait été sans doute à la moitié, ou moins de la moitié du nombre d'emplois de créés, un autre élément déterminant a été clairement le fait qu'on ait affaire aux dirigeants, puisqu'on a eu l'occasion d'auditionner des gros groupes, et nous n'avions pas affaire aux décideurs, ce qui >> nous a effectivement, ce qui a été un élément assez déterminant, quand Restoria est rentré dans la course, c'est d'avoir affaire donc entre autres à Emmanuel Saulou et à son collègue, donc d'avoir affaire aux co-dirigeants de l'entreprise, donc d'avoir le sentiment en tout cas de pouvoir négocier d'une manière beaucoup plus directe, et beaucoup plus transparente. Donc une très grande transparence, avec une entreprise locale, de taille correspondant à la nôtre parce que si on compare les chiffres d'affaires, on est à peu près dans les mêmes, on est dans les mêmes eaux, une entreprise qu'on connaissait un petit peu, comme Emmanuel Saulou l'a exprimé, puisque bon on était clients, on était déjà clients, et puis bon c'était une entreprise qui avait la réputation de recruter des personnes en situation de handicap. >> On a voulu la transformer en opportunité, et l'idée était de se dire aussi, mais au delà de juste l'opportunité commerciale, il y a aussi autre chose en fait, il y a certainement, imaginez de créer un projet avec l'ADAPEI 49 client depuis 25 ans ou 30 je ne sais plus, sachant que chez Restoria on a >> depuis maintenant plus de dix ans, mis dans notre plan stratégique la volonté pour Restoria, d'être un exemple de RSE dans son métier, on a énormément d'actions d'entreprise qui nous permettent de grandir chaque jour, de progresser, on a intégré le handicap dans l'entreprise depuis les années 70, on est au delà de nos obligations légales en terme de taux d'emploi handicapé >> déjà sans parler déjà de cette structure-là, donc c'est vrai que pour nous, se dire on peut faire quelque chose, on peut faire quelque chose d'innovant avec l'ADAPEI, on peut en même temps contribuer à l'objectif de l'ADAPEI qui est de dire, c'était de créer au moins 10, 12, je crois, emplois handicapés au départ, peut-être en créer 20 finalement, c'est pas nous qui allons créer, mais ensemble, pour nous ça va vraiment >> ça a vraiment fait écho, on s'est vraiment dit mais là il faut y aller, on a envie de faire quelque chose ensemble, on a envie d'avoir ce projet innovant. 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