8:48
Alors, remarque, en fonction de votre culture sur l'intégration,
quand je parle de fonction petit f intégrable sur R puissance n,
f est positive donc on peut définir soit son intégrale de Riemann
soit son intégrale de Lebesgue et suivant votre culture, eh bien, vous choisirez
l'une ou l'autre des définitions et vous verrez ultérieurement qu'on va toujours
travailler sous des hypothèses d'absolue convergence des intégrales dans car
dans le cas, on sait que les intégrales de Riemann et de Lebesgue coïncident.
Donc dorénavant, nous allons travailler sous cette hypothèse
de d'existence de densité pour le vecteur aléatoire grand X.
Alors dans ce cas,
nous allons pouvoir donner une définition simple de l'espérance de toute,
d'une fonction de notre vecteur aléatoire grand X dès lors que cette fonction que
j'ai appelée ici petit g est suffisamment régulière et en particulier intégrable.
Donc nous allons considérer une fonction petit g de Rn dans R.
Alors, je ne l'ai pas noté mais elle doit être mesurable et on va supposer
que l'intégrale donc sur R puissance n hein ici j'ai n intégrales de
moins l'infini à plus l'infini L'intégrale de valeur absolue de g de x1, x2, xn,
fois la densité f de x1, x2, xn, dx1, dxn, est finie.
Donc, on suppose que cette fonction g fois
la densité f, on définit une intégrale absolument convergente, je vous rappelle
que f est positive, donc les valeurs absolues sont seulement autour de g.
Donc, dans ce cas-là, eh bien, on peut définir l'espérance de g de X,
comme étant l'intégrale, sur R puissance n,
de g de x1, x2, xn, fois f de x1, x2, xn, dx1, dx2, dxn.
Donc, vous voyez que c'est une généralisation immédiate
de ce qu'on avait pour n égale 1.
Alors, une remarque, si on suppose que la fonction g par exemple est continue,
bornée, elle est mesurable et vérifie cette condition ici,
puisque je sais que l'intégrale sur R n, de f de x1, x2, xn,
dx1, dx2, dxn est égal à 1,
donc dès lors que g est borné, cette intégrale-là, ici, est bien finie.
11:04
Nous allons regarder un exemple de calcul d'une
telle espérance de vecteur aléatoire, dans le cas où n égale 2 et nous allons,
en fait, revenir à l'exemple du lancer de fléchettes.
Donc, nous supposons que la cible, sur laquelle nous lançons les fléchettes,
est circulaire et de rayon 1.
Et, nous étudions le point d'impact que j'ai appelé ici x,
y, de la flèche sur la cible.
Comme nous l'avons vu tout à l'heure, ce point d'impact est un vecteur aléatoire
et qui va prendre toutes ces valeurs sur un disque de rayon 1.
Donc, si on suppose qu'on lance de manière uniforme les fléchettes sur la cible,
on peut supposer que ce vecteur aléatoire aura une loi uniforme sur la cible.
Et de ce fait, on va supposer donc loi uniforme, ici, eh bien,
on peut avoir tout point (x, y), qui appartient à cette circulaire de rayon 1,
va satisfaire que le carré de son rayon est plus petit que 1,
c'est-à-dire que x 2 plus y 2 est plus petit que 1.
Et vous savez que la surface d'un disque de rayon 1 est égal à pi, donc la densité
d'un tel vecteur aléatoire, qui correspond à une loi uniforme sur ce disque,
va être égal à 1 sur pi indicatrice de x 2 plus y 2, inférieur ou égal à 1.
Maintenant, j'aimerais calculer l'espérance de g de (x,
y) pour g étant égal à x au carré plus y au carré.
Par définition, si cette espérance existe l'espérance de g de (X,
Y) va être égal à l'intégrale sur R 2, intégrale,
donc j'intègre chaque coordonnée de moins l'infini à plus l'infini,
de la fonction g de X, Y à savoir x 2 plus y 2, fois,
1 sur pi, indicatrice de x 2 plus y 2 plus petit que 1, ça, c'est la densité
du vecteur aléatoire, intégrée par rapport aux 2 coordonnées dx et dy.
Une remarque, puisque j'intègre sur le disque où x 2 plus y 2, est borné par 1,
eh bien, cette intégrale est bien finie, g est une fonction positive,
donc ma condition de finitude va se lire sur cette quantité-là.
Donc, cette espérance est bien définie.
Alors là, j'anticipe un petit peu sur des choses qu'on reverra ultérieurement de
manière plus systématique, mais pour calculer cette intégrale,
on va faire un changement de variable, et on va écrire x, on va passer à ce qu'on
appelle les coordonnées polaires et caractériser le point d'impact, non pas,
par les coordonnées cartésiennes, mais par le rayon et l'angle polaire,
que j'appelle ici rhô et thêta, de telle sorte que x soit égal à rhô cosinus thêta
et y est égal à rhô sinus thêta, avec rhô strictement positif et thêta dans 0, 2 pi.
Donc, nous reviendrons sur ce changement de variable intérieurement,
mais c'est donc un changement de variable bijectif, défini de R 2,
privé du point 0, 0, à valeur dans 0, plus l'infini ouvert, croix, 0, 2 pi ouvert.
Et vous voyez que dans ce cas, nous allons pouvoir écrire x 2 plus y 2,
comme étant égal à rhô au carré, et on sait également, donc là je vous renvoie
à vos connaissances sur ces changements de variables dans les intégrales,
on sait que l'élément différentiel dx dy, doit être remplacé par rhô d rhô, d thêta.
Et je reviendrais ultérieurement dans ce théorème de changement variable.
Et de ce fait l'espérance de g de (X, Y) sera égal à 1 sur pi, fois,
l'intégrale donc de 0 à 2 pi, ça, c'est l'espace de variation de thêta,
l'intégrale de 0 à 1, ça, c'est pour rhô, puisque nous savons que x 2 plus y
2 est plus petit que 1, de la fonction g de (x, y), qui peut s'écrire aussi rhô 2,
fois, rhô d rhô, puisqu'on a vu dx dy était remplacé par rhô d rhô thêta.
Tout est positif, j'applique le théorème de Fubini,
je vais déjà intégrer en la variable rhô, donc ça, c'est facile, vous avez du rhô 3,
donc, vous allez intégrer o 3 d rhô, ça va nous donner une primitive,
qui est de la forme rhô, euh, 4 sur 4 et donc intégré entre 0 et 1,
ça nous fait donc un quart fois l'intégrale de thêta,
entre 0 et 2 pi, fois, 1 sur pi, on obtient donc un demi.
Alors, nous allons maintenant regarder la deuxième question que nous nous
étions posée.
Première question, comment caractériser,
pouvons-nous caractériser la loi du vecteur aléatoire X.
Deuxièmement, quel est le lien avec les lois des coordonnées des variables
aléatoires coordonnées, que nous avons appelé loi marginale du vecteur aléatoire.
Donc, si je veux connaître par exemple la loi de X1, nous avons vu
dans le cours 3 que pour caractériser la loi d'une variable aléatoire réelle,
il suffisait de calculer les espérances d'une fonction test,
quelconque, continue, bornée, h, de cette variable aléatoire X1.
h de X1, c'est un cas particulier de fonction de la forme g de X,
si X est mon vecteur aléatoire.
Donc, je vais appliquer ma formule générale,
que j'ai vue précédemment ici, mais avec g de x1, x2, xn, égale h de X1.
Donc, il suffit que je remplace ici cette quantité-là par h de X1.
C'est ce que je fais dans cette expression-là et là encore,
je vais utiliser le théorème de Fubini, qui est valide puisque h est issu d'une
fonction bornée, et qu'on sait que f est d'intégrale 1 et je vais intégrer d'abord,
par rapport aux variables de dx2, dxn.
Or, ici, vous voyez que cette fonction-là ne dépend que de x1,
donc je peux la mettre à l'extérieur de mon intégrale en dx2, dxn.
Et, vous voyez que je mets la quantité espérance de h de X1 sous la forme d'une
intégrale par rapport à la variable petit x1, de la fonction h de x1,
la fonction test, fois, cette fonction-là,
qui est une fonction de x1 et que je note f indice grand X1 de petit x1,
qui est l'intégrale sur R puissance n moins 1, là, j'ai n moins 1,
j'ai un produit cartésien de R n moins une fois, donc l'intégrale de la densité
f de x1, x2, xn, mais intégrée uniquement par rapport à dx2, dxn.
Donc, ce qu'on vient de montrer, c'est que, je vous renvoie au cours qui
caractérisait la loi d'une variable aléatoire réelle, c'est une séance, la
dernière séance du cours 3, et nous avons à la fois montrer que par ce calcul-là,
que X1 avait une loi à densité et nous avons exhibé la valeur de la densité.
Donc, on revient au calcul de l'exemple des fléchettes,
où je sais que pour le couple de variables aléatoires (x, y) dont la densité f
de (x,y) est égal à 1 sur pi, indicatrice de x 2 plus y 2, plus petit que 1.
Et je cherche maintenant à caractériser la première loi marginale,
la loi de X, première coordonnée.
Alors, dans ce cas, nous savons déjà, c'est ce qu'on vient de démontrer,
que X admet un loi à densité, et nous cherchons à calculer cette densité
et nous venons de voir qu'il suffit d'intégrer la densité du couple
par rapport à la deuxième coordonnée y.
Donc, la densité de X, c'est l'intégrale sur R de f de (x, y), dy, donc après,
c'est du calcul, on va donc intégrer en y cette densité uniforme sur la cible.
Alors, vous voyez que si j'écris x 2 plus y 2, plus petit que 1,
c'est la même chose que de dire que y 2 est plus petit que 1 moins x 2, y
peut être positif ou négatif, et y 2 plus petit que 1 moins x 2, c'est équivalent à
dire que y est compris entre moins racine de 1 moins x 2 et racine de 1 moins x 2.
Je vous rappelle que ces 2 quantités-là ont un sens puisque dès lors que x 2 plus
y 2 est plus petit que 1, je peux assurer que X se promène dans l'intervalle [-1,
+1], donc les 2 quantités sous les radicaux sont bien positives.
Donc, finalement vous voyez que si j'intègre cette quantité en y, bon,
j'ai le 1 sur pi qui sort bien sûr, j'ai le fait que X se trouve dans moins 1,
petit 1, et que la densité n'a de sens que dans ce cas-là,
on ne peut la définir que pour les X dans moins 1, petit 1, et,
le dy va se balader entre ces 2 bornes, donc, si j'intègre dy entre ces 2 bornes,
ça va me faire 2 fois racine de 1 moins x 2, Et vous avez ici la densité de X.
Alors, bien sûr, vu la forme de la densité du couple, voyez qu'il y a une symétrie
en x et en y et si je vous demande maintenant la densité de Y, eh bien,
ce n'est pas compliqué de voir qu'il suffit de changer ici le rôle de x et y,
et de voir, donc, que Y a une loi qui possède la même densité que celle de X.
Ce qui veut dire que Y et X ont même loi, dans ce cas-là.
Deuxième remarque, nous sommes partis de l'hypothèse d'un
couple de variables aléatoires de loi uniforme sur la cible,
et on remarque la loi des coordonnées n'est pas du tout uniforme.
La coordonnée x, elle va charger l'intervalle moins 1,
1, un des diamètres de la cible, ça, on s'y attendait,
mais vous voyez que ce n'est pas du tout uniforme, il n'y a pas du tout 1 sur la
longueur de l'intervalle, c'est-à-dire un demi, devant il y a cette forme racine de
1 moins x au carré qu'on ne pouvait pas deviner a priori.